Une mère, une maman…. Un petit mot qui en dis long n’est ce pas?
Cependant suis je une « bonne » mère? Est ce que mon enfant est épanoui? Est ce que je joue bien mon rôle parental? Est ce que si je n’allaite pas mon enfant, je suis une mauvaise mère? Est ce que si je travaille, je suis une mauvaise mère?
Ce sont des questions qu’on me pose souvent en tant que coach familial. Et je le comprends tout à fait car moi même je me les suis posées, et me les posent parfois encore, à un moment ou à un autre dans mon parcours parental.
Bien souvent cette pensée qui arrivait et me faisait me sentir une mauvaise mère était attisé par les comparaisons avec d’autres mamans autour de moi ou sur les réseaux sociaux qui arrivaient, je le croyais, à tout gérer en même temps alors qu’en ce qui me concernait je me sentais dépasser par toutes les tâches que j’avais à faire.
Je me sentais tellement dépassée, que je pleurais dès que les gens avaient le dos tourné et plus ces pensées arrivaient et plus je m’enfonçais dans la dépression.
Mais c'est quoi être une " bonne mère"?
Avant de répondre à cette question, voyons un peu qu’est ce que la définition du mot mère:
1- Définition
Mère: Femme qui a mis au monde ou qui a adopté un ou plusieurs enfants. ex: Elle est mère de trois enfants.
Les animaux femelles aussi sont des mères.
La mère de Jésus, Marie,. Notre première mère, ève, la femme d’Adam.
Fig. Notre mère commune, la terre.
Fig. et familièrement. La mère une telle, se dit d’une femme du peuple un peu âgée.
Titre qu’on donne à la supérieure d’une maison religieuse. La mère abbesse. La mère prieure.
Bref, la liste est longue et parfois surprenante mais celui qui nous intéressent aujourd’hui c’est le sens premier.
Affectueusement on appelle une mère :une maman
2. Être une bonne mère selon la société
Plusieurs articles récents ont attiré mon attention sur le décalage entre une représentation idéale de la maternité et la réalité des choses.
A l’heure actuelle, pour la société, une « bonne » mère est une femme, épouse, parfaite et épanouie, jonglant sans peine entre les devoirs et les activités extra-scolaires, ses deux séances de crossfit par semaine et les félicitations de son patron pour son investissement dans son entreprise.
Les mères au foyer ne sont plus valorisés puisque selon de nombreuses croyances, si elles restent à la maison c’est:
- ou qu’elles n’ont pas assez d’ambition,
- ou qu’elles veulent profiter du système et avoir des aides de l’Etat.
Ce qui est paradoxal car il y a encore quelques années une mère devait rester au foyer et s’occuper de ses enfants pendant que l’homme allait travailler pour subvenir aux besoins de la famille et il était hors de questions qu’une femme le fasse sous peine d’être fustigé par le monde.
Aujourd’hui, l’image de la mère que l’on voit dans les médias, n’est pas seulement fausse, elle est aussi dangereuse.
L’image qu’on leur renvoi leur dit qu’elles ont tort de craquer, qu’elles devraient pouvoir tout mener de front sans l’aide de personne ; le jugement des autres peut être tout à la fois hâtif et injuste envers ces « mauvaises mères ».
Prétendre que la maternité est un long fleuve tranquille, qu’il est simple de mener sa vie professionnelle avec des enfants tout en gardant un équilibre physique, mental et affectif, est surfait et ne sert qu’à faire culpabiliser les mères qui rencontrent des difficultés au jour le jour.
3. Être une « bonne » mère selon moi
Comment je le voyais quand j’étais petite?
Comme la plupart des petites filles, je rêvais de devenir maman. J’imaginais que mes poupées étaient mes bébés, le petit voisin d’à côté mon mari et hop on jouait au papa et à la maman. Je me voyais avec famille et ma maison faisant des bons petits plats pour eux qui me complimenteraient sur tout.
Je voulais être heureuse, que mes enfants m’obéissent et… ça marchait bien dans ma tête.
Comment je l’ai vécu quand je suis devenue mère?
Lors de la naissance de mon premier enfant, ce moment merveilleux et tant espéré d’amour inconditionnel entre une mère et son enfant n’a pas eu lieu faisant place à la dépression post-partum (ça ne m’a pas empêché d’en faire d’autres pensant que ça irait mieux).
La maison était toujours en chantier, les enfants ne dormaient pas les nuits, les factures s’accumulaient, mon mari et moi étions épuisés, et enchainions les disputes.
Bref ce n’était pas du tout ce que j’imaginais de la vie de maman. Et là comme un écho du passé, j’entendais résoner les mots de mes proches : « tu verras quand tu auras des enfants….. » haha comme je les comprenais ces mots…
Je me sentais frustrée face à mes questions ayant l’impression qu’on m’avait volé ma vie, que tout ce que je faisais ne servait à rien et je me suis enfermée dans cette bulle.
Je ne prenais plus soin de moi( je n’avais pas le temps il fallait s’occuper de la famille…). Et du coup rien n’allait… J’hurlais constamment, j’étais épuisée et la libido oh oh oh, je ne connaissais plus ce mot….
Je me suis noyée, ne sachant pas quelles étaient mes priorités.
Comment je le vis aujourd’hui avec l’expérience?
Les gens me posent toujours la question de savoir comment je fais avec mes 4 garçons…
Je vous dirais: j’ai appris à revoir mes priorités.
Lorsque je suis devenue maman, je me suis investie dans leurs vies… Oubliant mon mari mais aussi et c’est ce qui était le plus grave, je me suis oubliée « Moi ».
J’ai oublié d’être une femme…
J’ai négligé mes propres besoins pour laisser la place aux besoins de mes enfants.
Combien d’entre nous, allons faire du shopping pour nous, et finalement rentrons avec quelque chose pour eux ? Combien d’entre nous, nous sentons coupables de nous être fait plaisir ,surtout quand les finances sont justes? Combien d’entre nous estimons ne plus avoir le droit de rêver d’un voyage en amoureux, d’un moment de détente à l’hôtel, ou de créer notre entreprise parce que nous voulons faire passer le bien de nos enfants avant… Moi, j’étais comme ça.
Puis bien des années après, j’ai compris ,avec l’aide de mon mari et des personnes de mon entourage, que je n’étais pas qu’une mère et qu’il fallait que je retrouve mon identité. J’ai fais le choix de recommencer à penser à moi.
Pour cela, j’ai appris à retrouver des temps de qualité avec mon mari (et merci j’ai des parents extraordinaires qui nous prennent les enfants). J’ai commencé à prendre du temps pour moi, à faire des choses que j’aimais, sans me sentir coupable.
Il ne faut pas perdre de vue qu’une maman qui ne va pas bien, ne peut pas aider ses enfants, ni son couple.
Comment peut-on enseigner à nos enfants à respecter les besoins des autres, à partager, si dans notre foyer on leur montre que leurs besoins sont plus importants que les nôtres?
Bien entendu, il faut être mesurer et surtout je n’ai pas dit non plus qu’il ne fallait penser qu’à soi mais trouver un juste équilibre entre les besoins de chaque membre du foyer.
Selon moi, une mère doit être une femme épanouie qui sait prendre soin d’elle pour pouvoir prendre soin de son foyer.
Une mère qui va bien sa famille ira bien.
Du coup, laissez moi vous donnez quelques clés qui m’ont servi pour pouvoir trouver un équilibre:
4. Les clés
Selon moi, pour être une mère épanouie, il faut:
- Se connaitre soi même, savoir ses forces et ses faiblesses, connaitre son identité.
- Être bienveillante, avoir des pensées et des paroles positives et constructives aussi bien pour les autres que pour soi même.
- Être enseignable.
- Reconnaitre ses tords avec son conjoint et ses enfants.
- Savoir prendre du recul sur les situations, lâcher prise, se reposer car une mère épuisée ne peut aider personne…
- Soutenir ses enfants et ne jamais se moquer de leurs passions, centres d’intérêt ou amis.
- Être patiente avec soi même et avec ses enfants et ne vous juger pas trop sévèrement.
- Passer des temps de qualité avec ses enfants et aussi avec son conjoint, car les enfants apprennent par l’exemple, en étant bien dans votre couple vos enfants auront envie de faire de même dans leur relations.
- S’entourer de personnes bienveillantes.
- Planifier des temps pour vous, des temps pour votre couple et des temps pour vos enfants autres que des moments du quotidien.
Vous vous dites peut être: « c’est bien beau tout ça mais comment je vais faire? c’est trop!
Et bien: une expression dit : « Rôme ne c’est pas faite en un jour. »
Nous sommes toutes en construction, moi la première, alors n’attendons pas pour commencer.
Un pas après l’autre, les unes avec les autres pour que la vision devienne une réalité.
Martine
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Magnifique article. Sa décrit vraiment ce que vit une maman. Les questions que l’on se pose. Les doutes surtout lors du premier enfant.
Merci Sandrine, c’est exactement ce que j’ai voulu décrire et c’est ce que moi même j’ai vécu.